« Combats d’éléphants » Musée de la compagnie des Indes, Port-Louis. 2011

Dans ces arènes, tant de combats se sont succédés ; combats d’ éléphants, de rhinocéros, de lions, d’ours, de chiens, d’ hommes et de femmes… pour leur empereur, leur despote, leur dieu, pour le peuple, l’argent, la gloire, la nourriture… enfin, tout ce qui s’impose à la violence de nos désirs.

N’ayant, bien sûr, jamais assisté à des combats d’éléphants, il m’a fallu imaginer des postures d’affrontements, ceci en me référant à certains sports d’aujourd’hui.

J’ai alors tissé du temps de jeux avec mes joueurs présélectionnés en autant d’attaquants, de défenseurs, dominants, dominés, courageux, déserteurs, dévoués, lâches, gagnants ou perdants, celui qui vivra ou qui mourra…

En réalisant les dessins, je suis à la fois émerveillée par la présence physique de ces postures et accablée par la brutalité et les tentions.

De l’un à l’autre, ma main suit le long parcours du trait… sur ces silhouettes rondes et massives, sous une peau ondulée, la douceur des courbes faisant souvent oublier la violence du poids.

Je trace le corps de mes guerriers, tantôt j’étais leur stratège, là  je deviens leur amante.  Puisque c’est avec le coeur inquiet d’une amante que je les vois sur cette arène, en ayant déjà oublié, ou jamais su, pourquoi ils se battent.

Dessins, peinture Glycéro sur contreplaqué, dimensions environ 150cm x 100cm chaque

« éléphant dans un magasin de porcelaines » Musée de la copagnie des Indes, Port-Louis. 2011

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